lettre à lou analyse

» Quant aux yeux de sa belle, ils « cha­virent comme deux grands Dreadnought (4) tou­chés par un sous-marin ». le rôle d’inspiratrice : «  Je veux être ta muse ». Je sais qu’il l’a vu…Zut : je vais être fouet­tée pour cela ». Alors qu’il est sur le front, Guillaume Apollinaire entretient une abondante correspondance avec son amie Louise de Coligny-Châtillon, qu’il appelle plus familièrement Lou. Rouveyre la fait insérer dans une bague en or, portant une plaque en or jaune avec l’inscription « Gui aime Lou ». Elle se marie le 8 mars 1904 avec le baron de Coudenhove. Le recueil « poèmes à Lou « est très connu, il s’agit d’une œuvre essentielle du poète. Il représente une certaine forme de la poésie moderne, ou en tout cas, il inspire la poésie moderne, c’est-à-dire, en somme une nouvelle forme de poésie. En février 1915, alors qu’il est encore en garnison à Nîmes, dans le sud de la France, Lou le rejoint pour une brève rencontre. « Oh mon Gui, si tu étais là… Elle se trouve alors « prête à jouir » avec – de sur­croît –  l’ « envie folle de (se) don­ner à cet incon­nu ». Un jour de sep­tembre 1914, elle ren­contre le poète Guillaume Apollinaire (1880-1918) à Nice. De son côté, Lou avait d’ailleurs évo­qué dans ses lettres le « pro­jet de bou­quin » lan­cé par l’amant : « Ne raconte pas, ne publie pas notre cher roman. Cette fois-ci, elle s’abandonne tou­te­fois à un élan de dévo­tion reli­gieuse. Elle  ira donc prier Notre-Dame de la Garde à Marseille pour ceux qu’elle aime : « Rien ne nous sépa­re­ra et pour tou­jours. Le divorce du couple est pro­non­cé le 11 mars 1912. (2) Schlag, mot alle­mand signi­fie le coup. 1 Lettre à Lou: Analyse sociologique du film HEB – Institut Pédagogique Defré - Section orthopédagogie Année académique 2016 – 2017 Travail réalisé par Aurélie Bastin, Pierre Fuzio et Irène Monsanto Serra pour les cours de M. Gonda : En 1940, Lou offrira la fameuse bague à André Rouveyre, « celle que j’aimais mais qui est très abîmée » lui écrira-t-elle. ». et son dos­sier consa­cré à Guillaume Apollinaire, (1) Aucune infor­ma­tion n’est trou­vée sur ses apti­tudes ou ses vols…. Je veux tout le vice et toute la volup­té. » Au 1er mai, une naï­ve­té sen­ti­men­tale : un brin de muguet signé « ton petit Lou ». Préface et notes de Michel Décaudin. Jour de Pâques. Comme de nombreux parents, Luc Boland filme ces moments de bonheur. Gui. Il paraît que nous allons non en Argonne mais à Mourmelon-le-Petit dans le … Il en res­sort une envie de com­men­ter autre chose que cette liber­tine, dont la gra­phie poin­tue a tant de  ner­vo­si­té. Cet ouvrage est pré­sen­té sous le titre “Ombre de mon Amour” fut vive­ment contes­té par sa veuve Jacqueline et fut réédi­té plus tard sous le titre “Poèmes à Lou”. ». Les lettres à Lou, de Guillaume Apollinaire du 06 septembre 2014 par en replay sur France Inter. C’est extra­or­di­naire. Il mul­tiple les « Mon Lou (3), mon Lou ché­ri, ado­ré, je suis content, content. L'amour fondateur de l'acte d'écriture De consul­ter quelques missives/​poèmes d’Apollinaire (220 lettres, conte­nant 76 poèmes) qui disent l’incroyable fébri­li­té de sa pas­sion (même de quelques mois). Commentaire composé sur le texte : Apollinaire, Poèmes à Lou - Adieu, proposé par zetud (élève). Elle s’attribue exclu­si­ve­ment (modes­te­ment ? ) Apollinaire nous éblouit de ces lettres passionnées, enfiévrées, écrites dans un tourbillon d'émotions à la jeune Louise dont il est amoureux. Pourtant, en tant qu’auditrice de ce CD, nous ne pos­sé­dons qu’une par­tie de ces chants de pariade : celui de Madame. N’ai pas peur aucune indis­cré­tion gênante ne fera jamais par­tie d’aucun bou­quin de moi. Il aurait été amu­sant d’avoir en écho/​ricochet les mis­sives sur­ex­ci­tées ou déri­vées de Monsieur, à savoir Apollinaire. Une avia­trice (1) qui s’envoie en l’air… Un constat banal ! » Même ces mau­dites fosses l’inspirent sexuel­le­ment : « T’ai-je dit la nudi­té des tran­chées ? Les poèmes sont publiés dans l'ordre chronologique et témoignent autant de l'amour intense que de l'expérience du poète-combattant lors de la Première Guerre mondiale. ڒ���A�a��R���&{b�_���t���/�?���@�0ջ���F�D�34?�?��f�ۢ���L�y����&�r4�7�������O�y���ߧ�[�U�ˇ�����>o�v���̯oL������Ҕ���\�ks����.m�A�M^ә���*ۋC���U%V�ȦH����ڪwkj�����"�f)��M�7Mי���h������*����zym��O��͵��\}�=O��;������?�����䩪1oں݃X��X� W��{����c~Ņn}�{���'�"��__g�.���u|˦�gww6�lf����()�jEӶ��I���U�9��k��F��c�*E^�`��k�8q�/�J�߾�6�__CE���[�L�b�l�����V�r��b.�yH��TiA�q���[С�M:8_ ��9 %����Ϡ��ٽw/���45��{�����$I�7��[Ք�����K]a�u$��. Mais je suis content tout de même en prévision de la permission. L’écrivain tombe amou­reux d’elle et ils entre­tiennent une courte liai­son puis une cor­res­pon­dance enflam­mée en 1914, avant qu’il ne parte à la guerre. En bref, recon­naît-elle, « Tu me brises ». Je t’aime (répé­té). Madame Lou invite l’amant Guy à faire usage de la vigueur – certes amou­reuse –  tant elle est empor­tée par le « désir » et la « pas­sion » : « Prends de force ce que je te refuse. Ce serait un sacri­lège épou­van­table et je t’adore ! Nul doute, avoue-t-elle : « Mon esprit d’aventure se trouve dans son élé­ment. N’oublions pas que dame Lou est tou­jours dans le train, face au sol­dat anglais tou­jours atten­tif. Au loin, sur le front, « Guy » (alias Guillaume) fait de « jolis rêves » où «  il est ques­tion de moi », c’est à dire d’elle ! Quand on se rever­ra on recom­men­ce­ra ». Du sexo ver­sion B. Lahaie ??? Telle est la question sous-jacente à toute analyse des Poèmes à Lou, de leur statut littéraire, de leur valeur de témoignage et de leur ambition esthétique. »  Du tou­risme spé­cial ! A cette période, il écrit pratiquement tous les jours du mois. Elle est élève de l’École d’Aviation Deperdussin basée à Étampes aux côtés de Jane Herveu, Mlle Faïna et Mlle Vandersy. << /Length 5 0 R /Filter /FlateDecode >> La lettre qu’il lui adresse le 8 avril 1915 est, comme l’indique l’appellatif, une lettre d’amour. Comment pouvons-nous lire ce recueil «qui n'existe pas» et dont la présence s'impose néanmoins à nous ? Édition de Laurence Campa. Appel à projets pour la réalisation de clips musicaux. Dès décembre 1914, l’épistolaire woman  joue l’infantilisation pro­tec­trice de son poi­lu de poète : « Je pense que tu es dans ton petit dodo à la caserne ». Elle va d’ailleurs presque jusqu’au bout : « Je viens de jouir sous le regard domi­na­teur de l’Anglais. Tu y péné­tre­ras pro­fon­dé­ment sans pitié… Je m’évanouirai dans un spasme…J’ai peur de l’affreuse dou­leur et j’en ai besoin. Partager sur facebook Partager sur google Partager sur twitter Partager sur linkedin Lettre à Lou Synopsis « Merci, ce film nous a fait du bien ! Les secousses du  convoi l’excitent. Sa description : Fiche en trois parties : I. %��������� Le recueil « poèmes à Lou « est très connu, il s’agit d’une œuvre essentielle du poète. Dans ses lettres, l’amour pour Lou et la peur de la guerre à venir se mêlent dans ses mots, créant un « fantasme centrifuge » décrit par Laurence Campa. Il tombe amoureux dune femme à la fois totalement permise, qui a divorcé quelques années avant, dont la réputation de collectionneuse damants et daventurière nest plus à faire, et radicalement interdite aussi par sa liberté sexuelle, qui léloigne de lui par son avidité de la nouveauté, de… Six heures du soir. Ainsi dans sa lettre Adieu écrite en 1915 et extraite du recueil Poèmes à Lou, Guillaume Apollinaire nous montre tout l'amour qu'il éprouve pour cette femme. Collection L'Imaginaire (n° 593), Gallimard Parution : 11-03-2010 «Lyon-Vaise, 4 avril 1915. Apollinaire nous éblouit de ces lettres passionnées, enfiévrées, écrites dans un tourbillon d'émotions à la jeune Louise dont il est amoureux. En août, elle déclare d’autres flirts. […] Mon Lou très ché­ri je te prends de toutes mes forces et je t’embrasse long­temps, long­temps. Première parution en 1969. Finalement, Apollinaire cessera d’écrire à Lou … En juillet, Lou lui annonce deux flirts mais reven­dique néan­moins une lettre tous les quinze jours. Il ne manque plus  qu’à pana­cher le plai­sir de Madame la liber­tine avec un peu de dou­leur : « En souf­frant, la volup­té sera plus forte »… « que je jouisse à mou­rir sous la schlag (2). Toute ». Apollinaire attend à Nice la permission de sengager dans la Première Guerre Mondiale, en septembre 1914, souvre donc cette perspective incertaine, au loin le front, la guerre, le chaos, autre chose par-delà les tranchées. Elle l’invite aus­si à regar­der une bague – son cadeau – avec la men­tion « Lou aime Guy » : « t’aime et  t’embrasse tout plein. Le lien sado-maso qui gou­verne leur amour atteint pro­ba­ble­ment là son acmé. Le phra­sé  de la comé­dienne épouse (ou crée) les innom­brables varia­tions de ton et de thèmes de cette exal­tée de la chair, si aisé­ment por­tée sur le caprice. Le fameux livre : «  J’aime trop ton cher vice pour en par­ler »… Mais rien qui puisse être une indis­cré­tion sur notre cher roman à nous ma ché­rie. Au reste, elles ne sont pas seules. Brise-moi. Je suis tout à toi pour tou­jours ». Je t’embrasse par­tout et te serre à te bri­ser et suis ché­rie exci­té à l’instar de la tour Eiffel ! Lettre autographe signée à André Rouveyre. Et c’est l’heure, tout s’endort, J’écoute ronfler la caserne, Le vent qui souffle vient du Nord, La lune me sert de lanterne Un chien perdu crie à la mort. Leur passion sera aussi intense qu’éphémère. Nouvelle édition revue et complétée en 2010. Non, ptit Lou, il y a sur la bague quelque chose de plus gentil encore et c’est « Je t’aime, Lou.» Ta carte d’aujourd’hui est plus courte mais plus pleine de choses exquises que certaines lettres plus longues. En juin 1915, elle sol­li­cite deux lettres par semaine. C’est à chaque ins­tant la ten­ta­tion de saint Antoine, tes totos ché­ris, ton cul splen­dide, tes poils, ton trou de balle, l’intérieur si ani­mé, si doux et si ser­ré de ta petite sœur, je passe mon temps à pen­ser à ça, à ta bouche, à tes narines. En soi un régal ! […] Ta lettre du ven­dre­di Saint est un amour, ta lettre du 3 avril approuve l’idée du bou­quin je le conti­nue­rai donc et beau­coup de ce qui est et sera dans mes lettres quo­ti­diennes en fera par­tie. Si je mourais là-bas est un poème tiré du recueil Poèmes à Lou écrit en 1915. 05/08/2020, Brève. Mon petit Lou très chéri. Humilie-moi. Si l’intérêt lit­té­raire de cette femme émous­tillée par l’amour n’est pas évident – un psy la dirait nym­pho­mane -, il le serait encore moins si l’amant n’était qu’un simple plom­bier ou un pay­san. Nous nous éva­noui­rions tous deux dans le spasme trop violent. %PDF-1.3 La totale – en tout cas ! Mon petit ventre….Mon petit der­rière ayant pas­sé par toutes les cou­leurs que tu décris si bien »… « Tu écar­te­rais mes fesses trop sen­sible, trop ner­veuses… » Avec dou­ceur et fer­me­té. Seule est impor­tante son audace de lan­gage et d’expression de femme libé­rée (ou en cours de libé­ra­tion). Plutôt de « mon-cher-Lou » ! Les méta­phores mar­tiales plus édul­co­rées  panachent sa poé­sie : « Ton cœur est ma caserne » ! Il représente une certaine forme de la poésie moderne, ou en tout cas, il inspire la poésie moderne, c’est-à-dire, en somme une nouvelle forme de poésie. Il s’exprime alors sur le ton familier habituel dans une lettre à un intime. Malgré les émois très per­son­nels sus-décrits, Apollinaire fait de la morale grand public. Je deman­de­rai  grâce… Ta main des­cen­dra du ventre…Je me lais­se­rai faire…Tu écar­te­ras mes fesses en sang. Elle sou­haite même « se faire menot­ter toute la nuit »… Elle détaille sa sou­mis­sion : « Fais tom­ber mon petit pan­ta­lon pour bien voir mes fesses roses bien en l’air. Poèmes à Lou écrit par Apollinaire : résumé de Poèmes à Lou mais aussi commentaire composé, explication de texte, fiche pour le bac, plan détaillé ou lecture analytique... Pratique pour le bac français, écrit ou oral, ou encore le bac philo. On connaissait la beauté torride des Lettres à Lou de son amant Guillaume Apollinaire (222 lettres et cartes), nous pouvons découvrir aujourd’hui avec non moins d’émerveillement et d’excitation celles de sa complice dont la vivacité de ton exalte (45 pièces). – résu­mée dans un lapi­daire : « Je veux que tu m’attaches », lequel est com­plé­té par un « Fouette-moi. Une ori­gi­na­li­té ! C'est au cours du mois de décembre 1914 qu'il semble être le plus assidu, peut-être le plus nerveux. 4 0 obj Nos autres articles liés. » « Je vais me tordre de désir toute la nuit ». Un nouveau soutien au bénéfice des auteurs de longs métrages de fiction et d’animation. 05/12/2006, Entrevue. Ni plus ni moins. Ils rompent en 1915 mais entre­tiennent ensuite une cor­res­pon­dance qua­si­ment quo­ti­dienne, Apollinaire étant par­ti au front en Champagne. sembles moins fortement à moi, ce semble, qu'il y a quelques jours. Commentaire de texte de 10 pages en littérature : Guillaume Apollinaire, Poèmes à Lou : analyse du recueil. Poèmes à Lou est un recueil de poèmes posthume de Guillaume Apollinaire, dédié à Louise de Coligny-Châtillon. Ce recueil es… Mais pour dire quoi ? Elle reste consciente du « vice de la fla­gel­la­tion » que son amant a « déve­lop­pé à l’extrême ». Oui, mais les ébats de cette Lou ont un par­te­naire de choix, le sieur Apollinaire. La trompette sonne et résonne, Sonne l’extinction des feux. » Ah, si elle était « fouet­tée en retour » ! C’est extra­or­di­naire, ce que je peux te dési­rer. La nudi­té est tou­jours peu exci­tante et c’est un de tes charmes les plus exquis que même à poil tu restes exci­tante, mais la nudi­té des tran­chées à quelque chose de chi­nois, d’un grand désert asia­tique, c’est propre et déso­lé très silen­cieu­se­ment. Au poète donc le droit d’évoquer les «  jolis seins roses », la bouche et les « che­veux san­glants » qui « rajeu­ni­raient pour tou­jours leurs des­tins galants » (in Si je mou­rais là-bas). Bref, sa contri­bu­tion lan­ga­giè­re­ment éro­tique éclaire les audaces de notre chère Lou. Revue de Presse belge « Lettre à Lou » - page 4 « Lettre à Lou » Articles parus en francophonie suite à la diffusion du film à la télévision (janvier 2006 > juin 2007) Revue de Presse belge « Lettre à Lou » - page 5 Presse quotidienne : Le Soir . Il n’hésite pas à dénier l’intérêt que les sol­dats portent aux « femmes qui passent » sur les routes. Devenus objet d'étude, les Poèmes à Lou posent le problème de leur statut d'œuvre poétique. Retrouvez l'émission en réécoute gratuite et abonnez-vous au podcast ! Possède-moi toute entière com­plè­te­ment, pro­fon­dé­ment ». Ce mariage ne dure pas. Toute. Des tas de lettres de Nîmes qui sont de toi et une lettre où tu dis être chez moi. Néanmoins, elle conti­nue à l’aimer « tout plein ». Mon chéri, je t’écris chaque jour et quand t’ai pas écrit un jour te le dis le lendemain ― mais t’écris chaque jour. Guillaume Apollinaire(1880-1918) est un poète et écrivain français. ». Elle a cepen­dant sui­vi des cours à Pau, puis à l’école d’aviation d’Etampes en 1912. Apollinaire enverra 220 lettres à Lou. Tout atti­sée, elle recon­naît ses propres excès : «  Toutes les cochon­ce­tés et tous les vices… Je les ai tous dans le sang. En mai, elle s’inquiète avec légè­re­té : «  tu boudes ? Au « schlag » ger­ma­nique évo­qué par Lou, Gui répond par le canon de 75 (« raide comme un 75 mon amour c’est une situa­tion ado­ra­ble­ment épou­van­table »). Le recueil « poèmes à Lou « est très connu, il s’agit d’une œuvre essentielle du poète. Cependant la dite Louise de Coligny, qui n’a rien d’un Blériot ou d’un Wright, n’est réper­to­riée sur aucune liste de femmes pilotes (Amélia [...], © 2017 Tous droits réservés | Recours au poème | Revue numérique de poésie | ISSN 2269-0298, Fil autour de Catherine Gil Alcala, Serge Pey, Olivier Domerg, Jean-Claude Pirotte et Didier Cros, les livres bilingues pour la jeu­nesse : Maya Angelou, Carson McCullers, Écritures fémi­nines : décou­vertes de Claire Dumay, Doina Ioanid, Marcelline Roux. Il nomme la destinataire (« Ô Lou », v. 2, v. 11), qu’il tutoie (« À toi… », v. 9) et réduit la demande qui lui tient tant à cœur à sa plus simple expression : une phrase nominale (« Lettres », v. 4). Je t'écris sur mon sac individuel. Elle s’avère même « malade d’excitation ». Pour le 12 novembre 2015, vous devez vous être procuré et avoir vu les Lettres à Lou, de Guillaume Apollinaire. Cette pièce d’artillerie a une pose érec­tile aus­si figée que carac­té­ris­tique : « Le 75 aurait bien épou­sé menotte mais ai résis­té quoi que bien envie. Nous sommes en gare de Lyon-Vaise. Une forme poétique ensuite puisque dans certaines de ces lettres se trouvaient des poèmes qui seront publiés en 1947 sous le titre Poèmes à Lou. Ce que je trouve magnifique c'est le texte d'Apollinaire : La lettre à Lou ♥ ♥ (même si votre analyse n'est pas mal non plus :) et pour ce qui est d'arriver à cela, à vrai dire, je n'en ai aucun doute, j'ai eu de trop bons professeurs pour ne pas réussir à faire une analyse littéraire (ou essayer au moins =) ! Le coup de foudre est instantané et Apollinaire écrira des centaines de lettres d’amour destinées à Lou. La dou­zaine de lettres de la  sus-sur­nom­mée Lou est lue avec une déli­cieuse com­pli­ci­té par Rebecca Marder,  socié­taire de la Comédie fran­çaise. Grâce à ces der­niers, le big poète des Calligrammes et d’Alcools pro­pulse cette navi­ga­trice mécon­nue au hit parade des Lovers célèbres. Avec la plus totale inno­cence, elle bêti­fie encore un peu : «  Je vais aus­si faire dodo »  et  « t’embrasse », sou­hai­tant que ses jolis mots fassent « par­tie » des « rêves d’or » de l’amant. La description d'un monde hostile, III. « Si je mourais là-bas » est un poème tiré du recueil Poèmes à Louécrit en 1915, juste avant son départ au front. x�]K��q�ׯ�O�� K�~袐V�� Texte B — Guillaume Apollinaire, Lettres à Lou 19 janvier 1915 Ma chérie, Je tâcherai de partir vendredi à 8 h. pour arriver à Nice s a m e d i matin à … ». Lettres à Lou. Toute forme évo­quant l’érection – donc pro­pice – a ses faveurs : «  Tu es ma muse mais bien plus que cela encore. La célébration inconditionelle du sentiment amoureux, II. Apollinaire, lu par Rebecca Marder, CD Gallimard, 2019, 12€90. Un tou­risme mué par­fois en mys­tique : « Mon cœur flambe pour toi comme une cathé­drale ». « Ma Lou » étant, il faut le recon­naître, moins eupho­nique. Apollinaire a cependant écrit de nombreuses lettres à sa bien-aimée Louise de Coligny. Mon pauvre cœur, je te le donne Pour un regard de tes beaux yeux. Les poèmes sont écrits au dos des lettres que le poète envoyait à Lou, qui ont été réunies dans un recueil séparé intitulé Lettres à Lou. Apollinaire (26 août 1880 - 9 novembre 1918), séducteur et beau parleur, a renouvelé l'art épistolaire par ses poèmes amoureux sur le front mais aussi par ses furieuses lettres érotiques, à ne pas mettre dans toutes les mains, rappelant qu'il fut, avant sa consécration poétique, un auteur anonyme de textes pornographiques. De fait, l’inattendu chez ce poi­lu lit­té­raire – ce qui m’amuse vrai­ment –  consiste en  les réfé­rences guer­rières, tapis­sant sa cor­res­pon­dance. En 1947, elle fit publier les 76 poèmes et bouts rimés extraits de la cor­res­pon­dance d’Apollinaire. […] Mon Lou je me sou­viens de notre 69 épa­tant à Grasse. Dire le sexe aus­si crû­ment – aus­si viri­le­ment ? »… Elle ajoute même une petite confi­dence – sans doute mas­tur­ba­toire – non sans ravis­se­ment : « J’ai été vicieuse cette nuit. Il représente une certaine forme de la poésie moderne, ou en tout cas, il inspire la poésie moderne, c’est-à-dire, en somme une nouvelle forme de poésie. Une apo­gée de la chair ? La der­nière lettre d’Apollinaire, assez froide, est datée du 18 jan­vier 1916. Un goût d’appartenir qui frôle la dépen­dance maso­chiste. Cette ful­gu­rance tor­ride engendre les phan­tasmes tra­di­tion­nels d’être pos­sé­dée par le mâle : « Prends- moi dans ton rêve. Louise de Coligny-Châtillon dite Lou, Lettres à Guillaume Apollinaire , lu par Rebecca Marder, CD Gallimard, 2019, 12€90. […] Demain jeu­di je retourne aux tran­chées. Hier et avant-hier à che­val pas pu t’écrire de lettre ai pas ren­con­tré de boite aux lettres ni de poi­lu pour me ren­sei­gner, et étais pres­sé, pres­sé. Le cour­rier intime – fal­lait-il le dévoi­ler ? Louise de Coligny-Châtillon, dite Lou, de son vrai nom Geneviève Marguerite Marie-Louise de Pillot de Coligny, est l’une des pre­mières avia­trices fran­çaises. Elle anti­cipe quelques reproches afin qu’il n’aime jamais « quelqu’un d’autre » qu’elle (on sait qu’il court déjà d’autres jupons dont Madeleine Pagès, ren­con­trée en jan­vier 2015). – se suf­fit en soi. – de cette amante-avia­trice montre qu’elle pré­fère – au moins  un temps – le sty­lo à plume au manche de l’aéroplane. Il est à nous ». 27/11/2020, Brève. En mars 1915,  le déluge affec­tif per­dure : « Mon Gui à moi », « mon amour ché­ri, je t’adore, je suis tout à toi ». C’est un véri­table sup­plice. Mais rapidement,… » Après Mathilde et Eva, Lou, un petit garçon, arrive dans la famille.

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