Lui-même, en mauvaise santé, ne souhaite pas en prendre la tête mais entend se poser en arbitre. Cheng Heng, président de l'Assemblée nationale, fut nommé chef de l'État par intérim, tandis que le Premier ministre Lon Nol était investi de pouvoirs d'urgence et que Sirik Matak conservait son poste de vice-Premier ministre. Pour le deuxième anniversaire du coup d'État, Lon Nol renonça toutefois à son autorité de chef de l'État tout en conservant son poste de Premier ministre et de ministre de la Défense. Alain Clément, correspondant du Monde à Washington se demandait dès le 20 mars « Qu’est-ce qu’une administration qui s’est engagée sur la voie du rapatriement du corps expéditionnaire américain au Vietnam ... aurait à gagner à l’installation d’un régime ostensiblement pro-américain à Phnom Penh »[57]. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le 2 décembre 1987 à Fère-en-Tardenois, puis les 20-21 janvier 1988 à Saint-Germain-en-Laye, Norodom Sihanouk et le Premier ministre cambodgien Hun Sen se rencontrent afin de convenir de l'ouverture de négociations entre toutes les factions de la résistance et le pouvoir de Phnom Penh. Le nombre de victimes ne sera jamais publié, mais des sources font état de plusieurs centaines[27]. Avec les encouragements probables des cadres communistes locaux, l'insurrection se répandit rapidement dans toute la région[21]. Un quinzième des civils réquisitionnés meurent à la tâche, victimes de la sous-alimentation, de la charge de travail ou du paludisme. Le Viêt Nam obtient pour sa part une aide accrue de la part de l'URSS. Ta Mok et 250 à 300 soldats se livrent à du brigandage pour pouvoir survivre[65]. Début 1975, il va voir le maréchal et président de la République khmère, Lon Nol, pour lui expliquer sans fard la situation. En 1998, les offensives des troupes gouvernementales achèvent de disloquer les forces Khmères rouges. Le désastre eut également des répercussions politiques et des rumeurs de déposition du gouvernement circulaient à Phnom Penh. Au Cambodge, les Khmers à la peau pâle, les métis vietnamiens et les Khmers de Cochinchine sont victimes de massacres en tant qu'« ennemis de l'intérieur » ; du côté vietnamien, on se prépare méthodiquement au combat. C’est à peu près ce qu’on s’est dit en changeant de pays. Tout en présentant ses excuses pour le saccage des ambassades, Lon Nol donna 3 jours aux troupes vietnamiennes présentes au Cambodge pour quitter le territoire[49]. Fin 1969, Lon Nol partit suivre un traitement médical dans une clinique de Neuilly sur Seine. Les Khmers rouges mettent en place au Cambodge une dictature particulièrement répressive, le Kampuchéa démocratique dont les politiques coûtent la vie à plusieurs centaines de milliers, voire plusieurs millions, de Cambodgiens : Norodom Sihanouk est quant à lui privé de tout pouvoir dès son retour au Cambodge et mis en résidence surveillée. Les mouvements de guérilla mènent leurs actions le long de la frontière avec la Thaïlande. Les Khmers rouges envoient également leurs troupes les plus mal en point dans les camps de réfugiés : l'aide humanitaire, qui afflue vers les camps en transitant par les Forces armées royales thaïlandaises, contribue à aider les troupes khmères rouges à se remettre sur pied[5]. Son Sann en est le Premier ministre et Khieu Samphân le vice-Premier ministre chargé des affaires étrangères. Toutes les opérations de bombardements américaines furent interrompues dans l'espoir d'obtenir une chance de paix. Il y avait des récits de réinstallations forcées de villages entiers, de l'exécution sommaire de ceux qui désobéissaient ou même posaient des questions, d'interdiction des pratiques religieuses, de moines défroqués ou assassinés et de prohibition des pratiques sexuelles et maritales traditionnelles[109],[110]. Le 12, l’escalade se poursuivait. Sous la pression notamment de la Chine et des États-Unis qui souhaitent empêcher le Viêt Nam de se poser en puissance dominante en Asie du Sud-Est et, par extension, gêner les intérêts de l'URSS dans la région, l'ONU ne reconnaît pas la République populaire du Kampuchéa ; à la suite d'un vote en novembre 1979, les Nations unies considèrent le Kampuchéa démocratique, dont le représentant continue de siéger à l'Assemblée générale, comme seul gouvernement légitime du Cambodge[7]. Il a obtenu, entre autres distinctions, la Palme dor du Festival de Cannes en 1979. Ce conflit, même s'il s'agissait d'une guerre civile locale, s'est inscrit dans le contexte de la Guerre froide, dans le cadre plus large de la guerre du Viêt Nam (1959–1975) qui toucha également le Royaume du Laos, le Sud Viêt Nam et le Nord Viêt Nam. Ancien protectorat français, le Cambodge obtient son indépendance le 9 novembre 1953, à la fin de la guerre d'Indochine. Sihanouk voyait les émeutes de Samlaut avant tout comme une offense personnelle. Pendant la Guerre froide, et en particulier pendant la guerre du Vietnam, Norodom Sihanouk fait le choix de la neutralité. Les États-Unis, de leur côté, financent le FNLPK de Son Sann, pour favoriser l'enlisement du Viêt Nam au Cambodge, l'argument de la menace vietnamienne leur permettant également de renforcer la coopération militaire avec les pays de l'ASEAN. Ni la république populaire de Chine ni le Nord Viêt Nam n'avaient contesté la prétention de Sihanouk de représenter une politique « progressiste » et la direction de l'opposition interne de gauche, le parti Pracheachon, avait été intégrée dans le gouvernement[7] à côté d'autres partis de droite[8]. Il avait combattu aux côtés des Khmers issarak et du Việt Minh dans la région au cours des années 1950 et avait sûrement gardé des liens avec eux. Ranariddh devient « Premier Premier ministre » et Hun Sen, « Second Premier ministre ». Sur l'avis de Lon Nol — qui était revenu au sein du cabinet comme ministre de la Défense en novembre 1968 — et d'autres politiciens conservateurs, le prince agréa le rétablissement des relations diplomatiques normales avec les États-Unis le 11 mai 1969 et constitua un nouveau gouvernement de salut national avec Lon Nol comme premier ministre[40]. Les Khmers rouges étaient idéologiquement proches de la Chine tandis que le principal supporter politique du Nord Viêt Nam, l'Union soviétique, reconnaissait toujours le gouvernement de Lon Nol pour seul légitime[114]. Hanoï aussi resta silencieuse, ne voulant pas donner quelque publicité à la présence de ses forces dans le Cambodge « neutre ». Les troupes khmères rouges commencèrent immédiatement à vider de force la capitale, entraînant la population dans les campagnes et tuant des milliers de personnes pendant le processus[129]. Des rapports sur les brutalités perpétrées par les Khmers rouges parvinrent à Phnom Penh et se propagèrent dans la population augurant d'une folie violente qui était sur le point de consommer la nation. Désespérées, mais toujours déterminées, des unités de soldats républicains, dont beaucoup étaient à court de munitions, se déployèrent autour de la capitale et se battirent jusqu'au moment où elles furent submergées par les Khmers rouges. En 1954, à la fin de la guerre d’Indochine, alors que la plupart des militants communistes se réfugiaient au Viêt Nam du Nord, un certain nombre d’entre eux décident de résister au régime du Prince Sihanouk. > La fin du conflit indochinois, entre décolonisation et guerre froide Partager La chute du camp retranché de Diên Biên Phu le 7 mai 1954, marque la fin des espoirs français de conserver une présence significative en Indochine. L'intervention américaine au Cambodge (en particulier les bombardements massifs) a finalement contribué au renforcement du mouvement khmer rouge[note 2], dont les effectifs passèrent de 4 000 en 1970 à 70 000 hommes en 1975[4] et à leur prise du pouvoir. Espoirs déçus : les Khmers rouges ignorèrent tout simplement la proclamation et poursuivirent les combats. Le Vietnam est partagé en deux au lendemain de la guerre d’Indochine (1946-1954), à la hauteur du 17 e parallèle nord, par l’accord de Genève du 20 juillet 1954.; La guerre du Vietnam (1955-1975) oppose les communistes Nord vietnamiens (soutenus par l’URSS et la Chine) et les capitalistes Sud vietnamiens (qui ont l’aide des États-Unis). Malgré l'existence de troupes sihanoukistes au sein du Front uni national du Kampuchéa, les Khmers rouges sont les véritables maîtres du terrain, alors que Sihanouk, qui réside à Pékin, observe de loin les opérations. Si plusieurs intervenants ont affirmé – sans le prouver - que les autorités militaires basées à Saïgon étaient au moins au courant de ce qui allait se passer, voire aurait apporté leur soutien aux « conjurés », Il n'a jamais été possible de prouver l’implication de l'agence américaine dans la conduite de ces événements[56]. L'armée thaïlandaise riposte et voit un de ses hélicoptères abattu par les Vietnamiens[31]. La Chine, désireuse de mettre l'URSS en difficulté dans la région, continue d'alimenter la rébellion des Khmers rouges sans approuver ouvertement comme autrefois les « excès » de Pol Pot[36]. Lorsque ces troupes se retirèrent, l'opération aérienne a continué, sous prétexte officiel d'entraver les mouvements et la logistique du Viêt Cong et des Nord-Vietnamiens[100]. En guise de représailles, il avait demandé que les villages des insurgés soient rasés et renommés. Des villages thaïlandais reçoivent des obus. En février et mars 1967, des opposants à cette politique commencèrent la distribution de tracts antigouvernementaux à travers tout le pays et une agitation généralisée se développa, en particulier dans la riche province de Battambang, une zone depuis longtemps connue pour la présence de grands propriétaires terriens, une grande disparité dans la richesse et où les communistes avaient une certaine influence. L'État du Cambodge et le Gouvernement de coalition du Kampuchéa démocratique acceptent la tenue à moyen terme d'une consultation électorale qui sera l'instrument de la réconciliation nationale. Il en appela d'abord à la communauté internationale et aux Nations unies dans le but d'obtenir un soutien pour le nouveau gouvernement et la condamnation des violations de la neutralité du Cambodge « par les forces étrangères, à quelque camp qu'elles appartiennent »[75]. Résumé de l'impact à la fin de la Guerre de 39-45 et des conséquences majeures du conflit international sur le plan humain, matériel, politique, économique et financier, militaire, scientifique et technologique et environnemental. 3-18. De 1972 à la mi-1974, les insurgés formèrent des unités de la taille du bataillon et du régiment. Fin mars 1975, environ 40 000 soldats communistes avaient encerclé la capitale et se préparaient à porter le « coup de grâce » à des forces républicaines environ moitié moindres en effectifs[123]. Ce véritable ultimatum, totalement irréaliste, mit Sihanouk dans une rage folle. Ta Mok, dernier chef Khmer rouge encore en fuite, est capturé par l'armée thaïlandaise et livré aux autorités cambodgiennes le 6 mars 1999[67]. Le FUNCINPEC remporte 45 % des suffrages et le PPC de Hun Sen 36 %. Au début de 1981, Sihanouk crée avec le soutien des pays de l'ASEAN sa propre organisation destinée à diriger la résistance anti-vietnamienne, le Front uni national pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif (FUNCINPEC). Après le départ des Américains et de Saukam Khoy, un Conseil Suprême de sept membres, dirigé par le général Sak Sutsakhan, fut mis en place. Ces nouveaux arrivants profitaient d’une incitation financière du gouvernement mais s’attiraient la rancœur de la population indigène. Son accord antérieur avec les Chinois ne lui avait rien rapporté : non seulement ils n'étaient pas parvenus à modérer les Nord-Vietnamiens, mais ils s'étaient impliqués activement eux-mêmes — par le biais des Khmers rouges — dans la subversion active à l'intérieur de son pays[21]. Les Vietnamiens constituent, avec d'anciens cadres Khmers rouges ayant fui les purges de Pol Pot, une organisation chargée d'incarner l'opposition cambodgienne pro-vietnamienne : le 3 décembre 1978, le Front Uni National pour le Salut du Kampuchéa (FUNSK), dirigé par Heng Samrin, un ancien cadre Khmer rouge réfugié au Viêt Nam après une tentative infructueuse de coup d'État contre Pol Pot[2], est officiellement créé en territoire vietnamien. Les conclusions de Conroy furent sans appel : le corps cambodgien des officiers « n'a pas l'expérience du combat... ne sait pas comment faire fonctionner une armée et ils ne sont apparemment pas préoccupés par leur ignorance face aux menaces mortelles auxquelles ils sont confrontés »[87]. En secret, le FUNCINPEC négocie le ralliement de la faction basée à Pailin, et dirigée par Ieng Sary, beau-frère de Pol Pot. S’il a été confirmé que les deux hommes se rencontrèrent, le plus grand flou subsiste quant à la teneur des entretiens. D'autres rapports de ces atrocités commencèrent à apparaître au cours de la période pendant laquelle les troupes nord-vietnamiennes se retirèrent du champ de bataille cambodgien. Bien que le prince bénéficiât encore de la protection des Chinois, il était traité avec un mépris à peine dissimulé par les ministres Ieng Sary et Khieu Samphân à chacune de ses apparitions publiques à l'étranger pour défendre la cause du gouvernement royal d'union nationale[118]. Le 18 mars 1969, suivant les ordres secrets de Nixon, 59 bombardiers B-52 Stratofortress du Strategic Air Command de l'US Air Force bombardèrent la Base 353, située dans la région dite « de l'hameçon » face à la province sud-vietnamienne de Tay Ninh. Les deux partis se disputent le pouvoir, tandis que Hun Sen multiplie les mesures autoritaires envers les opposants comme Sam Rainsy et les journaux d'opposition. Le corps des officiers des Forces armées nationales khmères était généralement corrompu et cupide[84] : la reprise dans les états d'effectifs de « soldats fantômes » permettait des fraudes massives au niveau des états de soldes, les rations étaient détournées tandis que les hommes mouraient de faim et la vente d'armes et de munitions sur le marché noir — ou même à l'ennemi — était de pratique courante[85],[86]. Les victimes civiles au Cambodge ont conduit un peuple furieux dans les bras d'une insurrection qui avait bénéficié d'un soutien relativement faible jusqu'au début des bombardements, la mise en mouvement de l'expansion de la guerre du Viêt Nam au Cambodge profond, un coup d'État en 1970, la hausse rapide des Khmers rouges, et, finalement, le génocide cambodgien », La Conférence prend acte … des déclarations des Gouvernements du Cambodge et du Laos, aux termes desquelles ceux-ci ne se joindront à aucun accord avec d’autres États si cet accord comporte l’obligation… , aussi longtemps que leur sécurité ne sera pas menacée, d’établir des bases pour les forces militaires de Puissances étrangères en territoire cambodgien ou laotien, En 1966, les Cambodgiens ont vendu 100 000 tonnes de riz à l', Cette thèse a été et est toujours rejetée par les partisans de Sihanouk qui affirment, derrière le monarque, qu’il n’y avait dans la constitution, « aucune disposition qui permette au parlement et au gouvernement de déposer le chef de l’État », Manger le foie des ennemis est une pratique rituelle répandue parmi beaucoup de populations du Sud-Est asiatique, Dans une enquête d'après-guerre, 44 % des, Road to the Killing Fields: the Cambodian War of 1970–1975, The Khmer Republic at War and the Final Collapse. La tension entre les deux pays est bientôt à son maximum : le Viêt Nam, qui vise le leadership politique sur les pays communistes de la région, noue dans ce but une alliance étroite avec le Laos ; le Cambodge des Khmers rouges, au contraire du Laos, refuse de se subordonner au voisin vietnamien et se lie à la République populaire de Chine. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Des unités de la taille d'une division furent engagées en 1974-1975, lorsque le parti s'affirma et commença la transformation radicale du pays[91]. Pour empêcher cela, le Nord Viêt Nam commença à transférer ses installations militaires hors des régions frontalières vers des endroits situés plus profondément dans le territoire cambodgien. Lon Nol espérait utiliser les Vietnamiens locaux comme otages contre les activités des Nord-Vietnamiens et les militaires commencèrent à effectuer des rafles pour les regrouper dans des camps de détention[60]. Bien que les négociations se poursuivent, la question du futur régime politique du Cambodge demeure en suspens : les États-Unis souhaitent pour leur part la mise en place d'un gouvernement cambodgien indépendant, mais également anti-vietnamien, qui serait formé par les forces de Son Sann et Sihanouk, éventuellement avec l'appui des Khmers rouges. Leur état et la situation du gouvernement ne firent qu'empirer lorsque les forces khmères rouges prirent progressivement le contrôle des rives du Mékong. Le régime des Khmers Rouges s'avérera être un des plus sanglants du XXe siècle[5]. À la tombée de la nuit, d’après Sihanouk, les rebelles avaient dérobé « 15 fusils appartenant à la nation ». Son Sen est par la suite exclu du comité central des Khmers rouges, avec interdiction d'entrer en contact avec des membres de l'APRONUC[49],[50]. Grâce à la manipulation et au harcèlement les conservateurs emportèrent 75 % des sièges à l'Assemblée nationale[15],[16]. L'attaque prévint toutefois une offensive en projet des FANK. En juin 1990, Hun Sen suggère que le futur gouvernement de coalition, qui porterait le nom de Conseil nationale suprême cambodgien (CNS) compte à égalité des représentants de l'État du Cambodge et du GCKD. 1975-1978 [ Cambodge ] Gouvernement de Pol Pot, communiste, Khmers rouges. Les efforts américains de dernière minute afin de conclure un accord de paix impliquant Sihanouk se soldèrent par un échec. La principale contribution des États-Unis à l'effort de guerre des FANK prit la forme d'un soutien massif de l'US Air Force. Ranariddh s'appuie sur les Khmers rouges à qui il fournit des fonds, et qui assurent en retour la formation de l'ANS. À la fin des années 1960, le délicat équilibre de la politique de Sihanouk commença à être mis en péril. À la fin de la guerre, le Japon tenta de gagner le soutien de la population en supprimant l'ordre colonial et en poussant le Cambodge à proclamer son indépendance. En fait, cela revenait à dissoudre le cabinet issu des élections de 1966 et à le remplacer par un gouvernement ne comportant aucun parlementaire, mais incluant trois personnes de l’aile gauche du Sangkum, plusieurs fidèles du monarque et quelques spécialistes apolitiques de domaines particuliers – nous dirions de nos jours « venant de la société civile » – tel Kol Touch qui rejoignait le ministère ô combien sensible de l’agriculture. Lors d'un incident à Kompong Cham le 29 mars, la foule en colère tua cependant le frère de Lon Nol, Lon Nil, lui arracha le foie, le cuisit et le mangea[note 6],[60]. Après le coup d'état de Lon Nol, le « Bureau Central pour le Sud-Vietnam » fut évacué le 19 mars 1970. Son Sann prend dès janvier 1979 contact avec Norodom Sihanouk pour que ce dernier prenne la direction de ses troupes, mais le prince refuse à plusieurs reprises. Ces combats entraînent un exode supplémentaire de réfugiés dans des camps en Thaïlande[32] (200 000 en 1985[14]). Un nouveau centre de commandement fut établi à Kratié et le moment du déménagement fut bien choisi, le président Nixon émettant alors l'avis que « nous avons besoin d'un geste audacieux au Cambodge pour montrer que nous sommes avec Lon Nol... quelque chose de symbolique... pour le seul régime cambodgien qui ait les tripes de prendre une position pro-occidentale et pro-américaine »[92]. Ieng Sary, qui a perdu en influence au fil des années au sein des Khmers rouges, s'inquiète des tiraillements internes au mouvement : il répond aux offres du général Nhiek Bun Chhay et, le 8 août 1996, annonce sa rupture avec Pol Pot et son ralliement aux forces gouvernementales. Environ 1 000 se sont enfuis en Thaïlande devant l'attaque vietnamienne. Sihanouk avait également autorisé l'utilisation du port de Sihanoukville par les navires battant pavillon communiste livrant des fournitures et du matériel pour soutenir le Việt Cộng au Viêt Nam[12]. Tandis que le PPC évince le FUNCINPEC du pouvoir, les Khmers rouges règlent leurs comptes : le 25 juillet, Pol Pot est publiquement jugé et condamné à la « prison à vie » - dans les faits, à la résidence surveillée - par ses anciens subordonnés[60],[61],[62]. Les Américains profiteraient de cette occasion pour résoudre certains de leurs propres problèmes dans le Sud-Est asiatique. Au milieu des années 1980, le conflit cambodgien se trouve dans une impasse militaire et pèse de plus en plus lourd sur les finances vietnamiennes et soviétiques[27]. Les unités de l'armée populaire vietnamienne impliquées comprenaient les 1re, 5e, 7e et 9e divisions et la division « mixte » (nord-vietnamienne/vietcong) C40, l'appui d'artillerie étant fourni par la 69e division d'artillerie[96]. À partir du mois d'août 1979, l'exil des Cambodgiens devient un véritable ras-de-marée : plus d'un million de personnes, poussés par la famine générale, déferle sur la frontière thaïlandaise. Les Khmers rouges, soutenus par la Chine qui leur fournit des armes et par la Thaïlande qui les leur distribue, contrôlent le plus grand nombre de civils ; la guérilla anticommuniste du FNLPK contrôle moins de réfugiés mais, du fait de sa connivence avec les États-Unis, reçoit une aide substantielle ; la guérilla sihanoukiste n'a pas de problèmes d'approvisionnement mais ses performances médiocres sur le terrain lui interdisent d'étendre son autorité sur un nombre important de civils[16]. Au lendemain de la guerre de d'Indochine (1946-1954), le territoire de l'Indochine française est partagé en quatre états : le Laos, le Cambodge… Norodom Sihanouk refuse la tenue d'élections au Cambodge tant que le régime de la République populaire du Kampuchéa n'aura pas été réformé et rebaptisé[41]. Afin de faciliter les négociations de paix, le Viêt Nam dégage ses troupes du Cambodge et du Laos : le 26 mai 1988, le gouvernement de Hanoï annonce que toutes ses forces auront quitté le Cambodge en mars 1990. Son Ngoc Thanh, le dirigeant nationaliste de retour au Cambodge, pensant son heure, venue laissait entendre qu’il accepterait – si on le lui demandait – d’occuper à nouveau le poste de premier ministre qu’il avait déjà brièvement tenu en 1945. Il entreprend à son tour de fonder sa propre armée et, dans ce but, organise en mars 1981 le rassemblement de ses fidèles en faisant transporter les troupes du MOULINAKA en territoire khmer, à la frontière thaïlandaise près de la province de Surin : les anciennes troupes de Kong Siloah sont rejointes par dix mille partisans du prince, avec qui ils fondent l'Armée nationale sihanoukiste (ANS), laquelle constitue le bras armé du FUNCINPEC[11]. La révélation, par les Vietnamiens, des atrocités commises par les Khmers rouges, a gravement entaché la crédibilité internationale de ces derniers : afin de les rendre plus présentables aux yeux de la communauté internationale, la Chine les incite à s'allier à nouveau avec Norodom Sihanouk, personnalité plus acceptable aux yeux des Occidentaux. Lorsque Lon Nol intima au Việt Cộng l'ordre de quitter le Cambodge, celui-ci prit immédiatement le contrôle d'une grande partie de l'Est et du Nord du pays. L'URSS, pour sa part, se montre assez dépassée par la situation au Cambodge : tout en soutenant le Viêt Nam pour que l'Armée rouge puisse avoir accès aux ports de la côte vietnamienne, le gouvernement soviétique est peu actif sur le théâtre des évènements cambodgiens, son attention étant accaparée dans le même temps par la crise des euromissiles et la guerre d'Afghanistan[22]. La guerre Cambodge - Viêt Nam est un conflit armé ayant opposé, entre décembre 1978 et janvier 1979, le Viêt Nam au Kampuchéa démocratique, le régime politique installé au Cambodge par les Khmers rouges.
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